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Le collégien 4

Publié le par Emma Ponthier

Le collégien 4

 

Les différents profils :

1/ l’ado endormi qui reste avec sa doudoune et sa capuche même s’il fait 40 degrés dans la salle. Il est recroquevillé, les yeux à demi ouverts laissant un voile lumineux lui rappeler qu’il est en cours, le regard vide, ne sachant pas quoi faire de ses membres ayant poussé trop vite, à l’insu de son plein gré. Ce matin, un élève endormi a réussi l’exploit (oui, à ce stade je vais l’inscrire à incroyable talent) de se réveiller en tombant avec la chaise et la table. Le dos meurtri, l’air ahuri, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer.

2/  Le deuxième style est une pile électrique ou un électron libre ne sachant pas se calmer plus d’un centième de seconde. Il saute sur sa chaise, se balance, se lève non-stop, fait parfois des pompes, se déplace dix fois de suite pour aller mettre des choses dans la poubelle, vient au bureau vérifier si vous lui mettez une heure de colle, récupère des stylos dans les trousses sur son passage, en pique une en même temps, etc…

3/ Le troisième est cascadeur : Explications : un élève de 3ème, au volant d’une voiture blanche sans permis (pour le récompenser de sécher tous les cours pendant un trimestre, les parents lui ont bien sûr acheté une voiture), accompagné de sa copine, essaie de sortir de sa place de parking (devant le portail). Un ahuri complet se met devant les roues (pas peur le garçon) pour l’empêcher de démarrer. L’autre fait mine de lui rouler dessus et part. La voiture s’éloigne, le cascadeur pique  un sprint et le rattrape. Il saute du côté droit au niveau de la portière et s’accroche, bravant les interdits, ne voyant nullement le danger pour lui et les autres. Et oui, encore un problème de conduite, à moins qu’il ne prenne un mauvais tournant…

4/ Le quatrième est très poli : il explique ses dérives comportementales à l’aide d’un vocabulaire très élaboré, masquant son incompétence à se concentrer plus de deux secondes et s’évertue à se justifier en accompagnant chacune de ses paroles de grands gestes exacerbés. Ensuite, toujours pompeux et emphatique, il te demande s’il peut péter dehors afin de ne déranger personne. Son tact à épargner les narines de ses camarades est tout à fait remarquable.

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