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L'avion dinosaure

Publié le par Emma Ponthier

L'avion dinosaure

Ayant décidé de rendre visite à mes parents au fin fond de la France profonde Bisontine, j'optai pour un billet d'avion Nice Dole afin de m'épargner une dizaine d'heures sur les autoroutes françaises, bondées en ces périodes estivales. Tout me paraissait normal au départ de Nice, le Terminal 2, la porte d'embarquement, la douane, etc...

On nous dirigea vers un mini bus sensé nous conduire à l'avion, enfin quand je dis avion, je devrais dire, l'engin miniature à hélices faisant office d'avion. Pour la première fois de ma vie, je me penchai pour entrer dans l'avion afin de ne pas heurter ma tête. Les places n'étant pas attitrées, premier arrivé, premier servit.

Avec une température avoisinant les 40 degrés et aucune climatisation ou ventilation ne fonctionnant, j'essayai de me ventiler avec le carton servant aux instructions en cas de panique à bord. Pendant qu'une hôtesse russe ne parlant pas un mot de français tentait de nous baragouiner les instructions officielles dans un Anglais qui ferait se retourner Shakespeare dans sa tombe, le tout masqué par le brouhaha des hélices qui se mettaient en route l'une après l'autre, les 20 passagers téméraires que nous étions luttaient contre la canicule en tentant de se détacher des sièges auxquels nous étions collés. Ma voisine dont le front ruisselait abondamment, s'épongeait ardemment à grands coups de kleenex. Quand elle me tendit son paquet de mouchoirs, je compris que je devais être dans le même état de dégoulinure intense et qu'elle m'avait prise en pitié dans son élan épongesque.

A ce moment, pour agrémenter le vacarme de l'engin, un bambin se mit à hurler non stop jusqu'à notre arrivée. Une heure vingt plus tard nous arrivions, complètement sourds, dans un aéroport d'une taille adaptée à l'avion, une petite bicoque en bois, sans personne à l'intérieur, où les bagages arrivent sur l'unique tapis roulant.

Ce petit voyage express me donna l'impression d'avoir fait un bond dans le temps avec les frères Wright. J'étais arrivée dans la quatrième dimension.

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